Peut-on retirer la totalité de son assurance vie ?

La souscription à une assurance-vie permet d’épargner pour se servir du capital à terme, ou afin de transformer les encours en rentes viagères au départ à la retraite. L’assurance-vie n’est pas bloquée, comme certains produits destinés à préparer les vieux jours, tels que le PER et les anciens contrats. Quelles sont les possibilités en ce qui concerne la sortie en assurance-vie et peut-on retirer la totalité de ses encours ?

 

Le rachat total du contrat

Le souscripteur peut décider à tout moment de sortir en capital et dans son intégralité. Cela induit alors une fermeture définitive de son compte.

Ce qu’il faut connaître :

  • la sortie en capital d’une assurance-vie est concernée par la taxation à l’impôt sur le revenu. Attention donc, si vous opérez une sortie totale et dans la mesure où le montant de la somme débloquée est élevé. En effet, c’est le barème par tranche de revenu qui est considéré afin de déterminer votre taux marginal d’imposition (TMI)
  • les gains ou plus-values sont également taxés

La sortie totale est donc recommandée uniquement en cas de besoin urgent de fonds ; ce sera plutôt la sortie partielle qui est conseillée, c’est-à-dire en débloquant le capital sur deux ou trois périodes différentes afin d’éviter d’alourdir votre fiscalité.

 

Simuler avant de décider du montant à débloquer

Vous simulerez votre sortie en capital afin de décider du montant maximal le plus intéressant, en tenant compte de la fiscalité. Ce dernier paramètre peut certes être déterminant dans le calcul du rendement et de la rentabilité finale de ce que vous rapporte votre assurance-vie.

Notons que si vous bloquez vos encours jusqu’à la retraite et que ceux-ci sont ensuite convertis en rentes viagères, vous ne serez pas assujetti à ces impositions susmentionnées. À l’inverse, vous bénéficiez d’un abattement sur votre assiette imposable, à hauteur de 10% si vous êtes soumis au régime de la rente viagère à titre gratuit (RVTG).

 

Le rachat partiel du contrat

En ce qu’il s’agit du rachat partiel, il n’est pas non plus soumis à des conditions de blocage ou de contraintes et toute sortie est libre, à n’importe quel moment. La somme restante peut être conservée pour être de nouveau fructifiée, ou débloquée à une période ultérieure, en fonction des besoins en liquidités du souscripteur. Si les encours sont trop faibles, il vaut mieux opter pour une sortie en capital plutôt qu’une sortie en rentes.

 

Bon à savoir

À noter qu’un délai légal de rétractation de 30 jours calendaires est accordé au souscripteur, c’est-à-dire qu’il peut décider de fermer son assurance-vie avant l’expiration de ce délai de renonciation qui commence à courir à la signature de son contrat.

Afin de bénéficier des avantages fiscaux, il vaut mieux détenir son assurance-vie pendant au moins 8 ans. Ce qui vous permet de déduire vos versements de votre assiette imposable, et donc de défiscaliser. Un retrait avant 8 ans ne donne pas lieu à ces avantages.

Attention aux frais de sortie : il vaut mieux s’en enquérir avant même la souscription au contrat afin d’éviter les mauvaises surprises.

Pour tout rachat de contrat, qu’il soit partiel ou total, et si celui-ci contient des supports en unités de compte, ces derniers seront rachetés par l’assureur. Il vaut donc mieux s’enquérir de la « valeur de retrait » pour chacun d’eux.

Également avant toute souscription, informez-vous sur toutes les dispositions rattachées aux conditions, non seulement de souscription (montant des versements), mais aussi de celles se rapportant à la sortie, de même que des rendements.

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